Après 10 ans à donner près de 1000 à 1500 heures de leçons par an, voici des réflexions et des conseils pour vous aider à devenir un meilleur cavalier dans le respect du cheval
Pourriez-vous décrire les piliers de votre vision de l’équitation “juste” ? Cette question m’avait été posée par un journaliste dans le cadre d’un article sur le bien-être du cheval de sport. J’ai pensé qu’il serait intéressant de vous publier ma réponse, en espérant qu’elle permette aux cavaliers de réaliser que le sens qu’on donne à l’équitation est peut-être bien plus important que de chercher à savoir si ce que nous faisons est correct ou non.
En effet, il y a à mes yeux 2 réponses à cette question.
La première est la réponse technique où, à mes yeux, la gestion de l’équilibre du cheval, le contrôle du rythme et la décontraction mentale et physique du cheval sont la clé de tout.
De mon expérience, c’est là...
Comme je l’ai raconté dans l’épisode pilote du Projet Evolution, ce Projet est né de ma frustration, pendant 10 ans, de ne pas trouver comment prendre le temps de m’occuper autant que je le voulais de mon cheval, de construire la relation à laquelle je rêvais, mais aussi des moments où j’estimais ne pas avoir été à la hauteur de mon cheval car j’étais dans un état de stress et de fatigue très avancés.
Et pendant de nombreuses années, j’ai vécu avec un mélange de culpabilité de ne pas m’occuper de mon cheval comme je le voulais et d’avoir eu des réactions envers lui que je trouvais injustes.
A chaque nouvelle séance, j’emmenais avec moi cette culpabilité qui me paralysait, ainsi que la peur de ne pas être à la hauteur de ce que j’exigeais de moi-même.
C’est...
Je tenais à écrire ce texte car je pense que ces dernières années on a beaucoup culpabilisé les cavaliers pour leurs erreurs et le “mal” qu’ils font à leur cheval.
Si l’intention était d’éduquer les cavaliers et de faire évoluer les mentalités, cette approche a eu à mes yeux beaucoup de conséquences très négatives sur les cavaliers qui étaient déjà dans une démarche de respect du cheval et qui avaient conscience de l’importance de son bien-être physique et mental.
En effet, je rencontre beaucoup de cavaliers aujourd’hui qui pensent qu’ils devraient tout réussir immédiatement.
Que tout devrait être parfait dès le premier essai, qu’ils ne devraient jamais faire d’erreur ou que leur cheval ne devrait jamais montrer la moindre résistance sous peine d’y voir...
En écoutant une conférence TED de David Christian j’ai découvert la notion d’intelligence collective. Selon lui, ce qui différencie les êtres humains des autres animaux est notre capacité à utiliser l’expérience des autres êtres humains avant nous.
Là où une souris, lorsqu’elle meurt, ne laissera rien de son passage sur terre aux autres souris, les humains, depuis des millénaires, transmettent aux générations futures la somme de leur expérience, permettant à chaque génération de profiter de celle-ci pour continuer à apprendre sans devoir recommencer à zéro.
On peut discuter cette idée si on considère que la transmission entre animaux se fait autrement. Mais je la trouve intéressante.
Ne garder qu’une méthode en rejetant tout ce qui a été expérimenté...
On oublie souvent lorsque l’on parle du contact idéal qu’à l’autre bout des rênes il y a la bouche du cheval, et que l’important est le dialogue qui s’instaure entre celle-ci et votre main.
C’est la qualité de ce dialogue qui importe, bien plus que la tension exacte sur les rênes.
Je vois beaucoup de cavaliers qui cherchent à obtenir la Légèreté et n’osent plus tenir les rênes dans leurs doigts de peur de faire mal au cheval.
A l’inverse, je vois aussi des cavaliers aux mains tellement contractées qu’ils ne se rendent plus compte à quel point ils sont durs avec la bouche du cheval, même avec les rênes détendues.
J’essaye toujours, lorsque j’enseigne, de faire appel à des images et des sensations les plus naturelles et instinctives possibles.
Des images que le cavalier connaît à pied et auxquelles...
Il y a une notion importante en coaching, qu’on peut parfaitement adapter à l’équitation: ce qui ne peut être mesuré ne peut être amélioré.
En sachant précisément quel degré d'intensité des aides vous utilisez, il vous sera possible de mesurer vos progrès et surtout d'avoir des points de repère pour pouvoir évoluer.
En effet, il est pratiquement impossible, lorsqu'on cherche à évoluer ou à progresser, de passer en une étape de 0 à 100%, de rien à la perfection.
C'est aussi extrêmement décourageant pour beaucoup de cavaliers car ils se comparent en permanence avec leur idéal de perfection ou leur objectif final, ce qui leur donne l'impression de ne pas évoluer.
Par contre, il est beaucoup plus facile et motivant, au lieu de tenter de passer en une étape de 0 à 100%, de...
J’ai rencontré tellement de cavaliers qui pourraient apprendre énormément et franchir un grand cap dans leur équitation ou la relation avec leur cheval uniquement en observant des bons cavaliers ou entraîneurs.
Il leur “suffirait” d’observer un Maître ou un bon cavalier faire les gestes et tenter de les reproduire, de les copier, ou plutôt de les imiter.
Même sans aucun conseil technique de ce Maître ou de ce modèle, les progrès qu’il est possible de faire par imitation sont immenses car notre cerveau est programmé pour apprendre par imitation, ce qui lui permet en général d’avoir une représentation mentale du geste à accomplir, de la position ou de la posture bien plus juste et précise que si on la construit à partir d’indications techniques. C’est la principe des neurones miroirs.
Pour expliquer très...
Si vous avez la sensation de ne pas trouver comment sortir d'une impasse ou que vous avez la sensation de ne pas progresser, je vous propose aujourd'hui un excellent exercice, à faire par écrit.
Cela prend un peu de temps au début, surtout que l'exercice peut vous obliger à revoir en grande partie votre manière d'aborder votre travail et votre relation avec votre cheval.
Voici les questions à vous poser et à écrire dans votre journal de dressage:
1) Pour la séance à venir, définissez votre objectif le plus clairement possible.
Attention, il faut que cet objectif soit atteignable et mesurable (en mesurant l'intensité des aides par exemple).
Définir un objectif mesurable est vital pour savoir à quel moment vous l'aurez atteint et donc à quel moment vous arrêter.
D'autre part, si vous ne parvenez pas au bout de votre objectif à la prochaine...
Je me suis rendu compte que beaucoup de cavaliers qui ont des difficultés dans le galop ont tendance à penser qu'il est obligatoire de galoper à chaque séance, même si leur cheval n'est pas prêt pour cette allure.
Les difficultés qui en découlent sont alors très compliquées à corriger car le cheval n'a pas les base suffisantes au pas et au trot.
Or, le galop est une allure qui, en elle-même, est très difficile à améliorer et à corriger sans avoir mis en place les bases nécessaires de contrôle de la vitesse et de l'équilibre et sans avoir obtenu un minimum de décontraction.
Il m'a donc semblé important de préciser qu'il n'est pas obligatoire de galoper si ces base n'ont pas été mises en place au pas et au trot.
Et de la même manière, il n'est pas obligatoire de trotter si le cavalier ne...
Nous avons reçu énormément de questions de cavaliers qui se demandaient quelle était la meilleure manière de reprendre le travail de son cheval après le confinement, mais aussi comment le cheval perçoit ce moment particulier, comment éviter qu'il se blesse et s'il risque de perdre sa musculature durant cet arrêt prolongé.
Pour répondre à ces questions, je vous partage un extrait d'un Questions/Réponses que nous organisons chaque semaine pour les membres du Projet Evolution.
En espérant qu'il vous aidera à patienter si vous êtes loin de vos chevaux et de les remettre au travail dans les meilleurs conditions possibles lorsque vous pourrez les retrouver.
Ces 5 clés vous aideront à développer une relation harmonieuse avec votre cheval et à réaliser aussi bien vos rêves équestres que personnels!