On oublie souvent lorsque l’on parle du contact idéal qu’à l’autre bout des rênes il y a la bouche du cheval, et que l’important est le dialogue qui s’instaure entre celle-ci et votre main.
C’est la qualité de ce dialogue qui importe, bien plus que la tension exacte sur les rênes.
Je vois beaucoup de cavaliers qui cherchent à obtenir la Légèreté et n’osent plus tenir les rênes dans leurs doigts de peur de faire mal au cheval.
A l’inverse, je vois aussi des cavaliers aux mains tellement contractées qu’ils ne se rendent plus compte à quel point ils sont durs avec la bouche du cheval, même avec les rênes détendues.
J’essaye toujours, lorsque j’enseigne, de faire appel à des images et des sensations les plus naturelles et instinctives possibles.
Des images que le cavalier connaît à pied et auxquelles il peut se raccrocher.
Une image assez connue pour illustrer la manière de tenir les rênes est celle du petit oiseau que vous devriez parvenir à ne pas écraser dans votre main mais sans pour autant le laisser s’enfuir.
Personnellement je lui préfère une autre image, à laquelle nous sommes plus habitués et qui fait appel à un réflexe beaucoup plus instinctif.
En effet, tout le monde n’a pas eu la possibilité de tenir un oiseau dans ses mains!
Par contre, je vous propose d’imaginer la manière dont vous tiendriez la main d’un petit enfant en marchant au bord d’une route très fréquentée par les voitures, où il y aurait beaucoup de circulation.
Vous ne tiendriez pas sa main en la serrant au point de lui faire mal.
Mais, pour autant, vous feriez très attention, si son jouet tombe sur la route et que l’enfant tente de se jeter dans la circulation pour le ramasser, à ne pas lâcher sa main et se jeter sur la route.
Il en va de même lorsque vous tenez dans vos doigts la bouche du cheval (oui oui, n’oubliez pas qu’elle est à l’autre bout des rênes !).
Il ne s’agit pas de ne pas avoir de contact et de lâcher la main du petit enfant, pas plus qu’il ne s’agit de lui faire mal en l’écrasant à l’intérieur de votre main.
Oubliez la technique, oubliez que vous tenez des rênes.
Imaginez réellement qu’il y a la main d’un enfant dans la vôtre.
Vous ferez ainsi appel à un mécanisme instinctif, car il n’est pas nécessaire d’avoir des enfants pour « savoir » de quelle manière tenir sa main. C’est quelque chose qui est imprimé au fond de nous !
J’espère que ce petit conseil vous aidera !
Pierre Beaupère.
Ces 5 clés vous aideront à développer une relation harmonieuse avec votre cheval et à réaliser aussi bien vos rêves équestres que personnels!